Transformer les chambres de bonnes en logements sociaux

C'est une note de l'atelier parisien d'urbanisme (APUR) qui a mis la puce à l'oreille de la municipalité parisienne. Les célèbres chambres de bonne de Paris seraient inocupées à 85 %, alors que de nombreux étudiants cherchent à se loger pour pas cher. Il reste toutefois le problème de la surface, et de lourds travaux sont à envisager.

Ces fameuses chambres de service se trouvent surtout dans l'ouest de la capitale. Comme leur nom l'indique, elles servaient à héberger les domestiques au début du XXe siècle. Le 16e arrondissement en compte 33 946, d'après une étude de l'atelier parisien d'urbanisme. Dans le 20e il y en aurait 420, en tout la capital en compterait 114 404.

Seulement 85 % des chambres de bonnes sont inoccupées, et la mairie de Paris aimerait bien les récupérer pour en faire des logements sociaux. Ils seront principalement destinés à héberger des étudiants, les plus chanceux feront partie des 57 % qui habiteront alors au 5e étage. Quant aux 2 % qui devront grimper jusqu'au 8e étage, il n'y a plus qu'à espérer qu'il y ait un ascenseur.

Toujours d'après l'étude de l'APUR, une très faible minorité de ces chambres de service disposerait d'une surface digne d'un studio. Seuls 2 % des chambres de bonnes recensées font plus de 20 m². Plus d'1 sur 2 (51 %) font de 5 à 8 m², il reste tout de même 42 % de privilégiés qui pourront habituer dans 9 à 14 m².

Mais rien n'est encore gagné, car en premier lieu les propriétaires doivent accepter de vendre ces petits biens immobiliers. En second lieu l'objectif de la mairie de Paris est de « mutualiser plusieurs d'entre elles pour en faire un logement d'une superficie adéquate ». Encore faut-il tomber sur des immeubles où les chambres de bonnes sont effectivement alignées côte à côte.