Les promoteurs bordelais entre joie et inquiétude

Les ventes de logements neufs sont toujours en hausse à Bordeaux métropole, mais l'offre stagne et le 3e trimestre n'est pas folichon. Les investisseurs sont désormais les maîtres du marché, dans un contexte de baisse des prix du m². C'est ce qu'il ressort d'une réunion de l'observatoire professionnel local, auquel a assisté le vice préside de Bordeaux Métropole, Jacques Mangon.

La capitale mondiale du vin attire toujours autant. La construction du pôle européen Euratlantique n'y est certes pas étrangère. Ainsi les promoteurs immobiliers de Bordeaux ont enregistré une hausse de +7 % de leurs ventes depuis les 9 premiers mois de l'année. Toutefois les 2651 logements vendus n'ont pas été compensés par de nouvelles constructions.

 

L'offre disponible s'établit désormais à 2725 logements, 17 % de moins que l'année dernière. Et curieusement les prix reculent eux aussi à 3462 €/m² en perdant 1 %. On vend plus mais on construit moins, les promoteurs ont donc tenu à en informer les pouvoirs politiques.

Depuis le début de l'année, 75 % des transactions réalisées sont le fait d'investisseurs immobiliers. Leur présence sur le marché se renforce de 13 %, toutefois l'élargissement du PTZ+ à 40 % de participation pourrait faire revenir les accédants à la propriété. Mais il reste le problème du prix, les programmes neufs étant largement concurrencés par le bâti.

 

Aujourd'hui les promoteurs proposent 20 % de leur catalogue à moins de 2700 €/m². Et pourtant ce type de bien  immobilier n'est responsable que de 9 % des ventes. D'après le vice président de Bordeaux métropole, seulement 32 % des ménages ont les moyens d'acheter une résidence principale à 2500 €/m².